L'orientation sexuelle désigne l’attirance érotique ou le désir sexuel vers une personne est classée en fonction du sexe du ou des partenaires désirés :
hétérosexuelle, si elle porte sur des personnes de l'autre sexe. L'hétérosexualité est l'attirance d'un individu vers des individus de sexe opposé. Une femme vers un homme et vice-versa, ou dans le monde animal, un mâle vers une femelle et vice-versa.
homosexuelle, si elle porte sur des personnes du même sexe. L'homosexualité ne se résume pas au seul aspect de la sexualité, au coït entre personnes du même sexe. Elle est aussi, et parfois pour certaines personnes exclusivement, un sentiment amoureux et un comportement social. Le psychiatre américain Judd Marmor, à qui l’on est redevable, en grande partie, de la suppression de la mention de l’homosexualité dans le liste des troubles mentaux, propose la définition suivante : « Peut être considérée comme homosexuelle une personne qui, durant sa vie adulte, manifeste une préférence pour des personnes de son propre sexe, est sexuellement attirée par ces personnes et a habituellement, mais pas nécessairement, des relations sexuelles avec une ou plusieurs de ces personnes. »
bisexuelle, si elle porte indifféremment sur des personnes des deux sexes.Dans son sens actuel, le terme « bisexualité » désigne les conduites et l'attirance sexuelle ou sentimentale pour des personnes de sexe féminin et masculin, soit simultanément soit alternativement. La bisexualité agie est une orientation sexuelle caractérisée par l’amour ou le désir sexuel pour les membres des deux sexes. Les personnes bisexuelles peuvent avoir des relations de plus ou moins de longue durée avec des partenaires d’un sexe ou de l'autre.
pansexuelle, si elle porte sur toute personne, quel que soit son sexe.La pansexualité (on utilise parfois le terme omnisexualité) est une orientation sexuelle caractérisant des personnes potentiellement attirées sexuellement et/ou sentimentalement par d'autres personnes, indifféremment du sexe anatomique ou du genre de celles-ci1. Le terme pansexuel est dérivé du préfixe grec -pan, qui signifie "tous". De manière simplifiée, la pansexualité désigne la capacité d'aimer quelqu'un sans considération pour son genre ou son sexe1. Dans ce sens, elle est aussi présentée comme une remise en cause du système des deux sexes (comme l'indique bi-). Ainsi, une personne pansexuelle reconnaît les identités transgenres, intergenres, la transidentité et l'intersexuation.
Une personne pansexuelle fait abstraction du genre et du sexe de ses partenaires et ne s'attache pas à ce qu'on pourrait considérer comme une étiquette. Cela peut être considéré comme militant dans le sens où lorsque l'on se déclare pansexuel, on met tous les genres et tous les sexes sur un pied d'égalité et on refuse d'être classé selon les trois orientations sexuelles officielles.
L’orientation sexuelle n'est pas aussi simple et figé que l'on peut penser. Si c’est souvent pendant l’adolescence que l’on découvre son orientation sexuelle définitive. Il est possible, d’être attiré sexuellement par une personne du même sexe sans être définitivement homosexuel ou bisexuel. Ce peut être une étape de la vie, ou le début d’une réelle préférence. Il arrive également que l’orientation sexuelle s’exprime différemment au cours de l’existence et change.
Plusieurs sexologues ont conçu des échelles de mesure de la sexualité qui visent à rendre possible une étude des comportements sexuels humains plus précise que les catégories tranchées d'hétérosexualité, d'homosexualité ou de bisexualité. Le premier et le plus connu des chercheurs à réaliser une étude ce genre est le sexologue américain Alfred Kinsey : dans deux études connues sous le nom de rapports Kinsey (Sexual Behavior in the Human Male en 1948 et Sexual Behavior in the Human Female en 1953), il emploie une échelle qui, en se fondant sur les témoignages des personnes interrogées sur leurs pratiques sexuelles, les classe non pas en deux ou trois catégories tranchées, mais en sept catégories qui vont de l'hétérosexualité exclusive (degré 0) jusqu'à l'homosexualité exclusive (degré 6). Les degrés intermédiaires correspondent à des comportements de fait bisexuels. Les rapports Kinsey font beaucoup de bruit à leur parution, car ils montrent que les personnes ayant eu des rapports sexuels avec des personnes des deux sexes sont beaucoup plus nombreuses que ce que l'on croyait jusqu'alors. Par la suite, l'échelle de Kinsey est souvent évoquée pour réfuter la conception traditionnelle binaire de la vie sexuelle en hétérosexualité et homosexualité.
Valeur et Explication:
0 Exclusivement hétérosexuel(le)
1 Prédominance hétérosexuelle, expérience homosexuelle
2 Prédominance hétérosexuelle, occasionnellement homosexuel(le)
3 Bisexuel sans préférence
4 Prédominance homosexuelle, occasionnellement hétérosexuel(le)
5 Prédominance homosexuelle, expérience hétérosexuelle
6 Exclusivement homosexuel(le)
Dans les années 1970, un autre sexologue américain, Fritz Klein, élabore un autre instrument d'étude du comportement sexuel, encore plus précis, afin de prendre en compte la grande variété des témoignages qu'il recueille au cours d'un forum sur la bisexualité qu'il crée et anime à New York. Il publie pour la première fois cet outil, la grille d'orientation sexuelle de Klein, dans son ouvrage The Bisexual Option en 1978. La grille d'orientation sexuelle de Klein n'est pas une échelle de mesure, mais un modèle de formulaire pour interroger les personnes sur leur sexualité. Elle prend en compte non pas seulement les pratiques sexuelles, mais aussi les sentiments de la personne ou encore ses fantasmes. Elle fait par ailleurs le distinguo entre la vie passée de la personne, sa vie présente et son idéal de vie. Pour chacune de ses réponses, la personne peut répondre par des chiffres allant de 1 (le même sexe seulement) jusqu'à 7 (l'autre sexe seulement). Les pratiques, le vécu, les désirs et les sentiments des personnes interrogées sont ainsi pris en compte de manière plus nuancée, ce qui aboutit à un profil d'orientation sexuelle composé de 21 critères différents.
Chacune des 21 boîtes doivent contenir une valeur de 1 à 7. Pour les variables de A à E les réponses possibles sont:
hétérosexuelle, si elle porte sur des personnes de l'autre sexe. L'hétérosexualité est l'attirance d'un individu vers des individus de sexe opposé. Une femme vers un homme et vice-versa, ou dans le monde animal, un mâle vers une femelle et vice-versa.
homosexuelle, si elle porte sur des personnes du même sexe. L'homosexualité ne se résume pas au seul aspect de la sexualité, au coït entre personnes du même sexe. Elle est aussi, et parfois pour certaines personnes exclusivement, un sentiment amoureux et un comportement social. Le psychiatre américain Judd Marmor, à qui l’on est redevable, en grande partie, de la suppression de la mention de l’homosexualité dans le liste des troubles mentaux, propose la définition suivante : « Peut être considérée comme homosexuelle une personne qui, durant sa vie adulte, manifeste une préférence pour des personnes de son propre sexe, est sexuellement attirée par ces personnes et a habituellement, mais pas nécessairement, des relations sexuelles avec une ou plusieurs de ces personnes. »
bisexuelle, si elle porte indifféremment sur des personnes des deux sexes.Dans son sens actuel, le terme « bisexualité » désigne les conduites et l'attirance sexuelle ou sentimentale pour des personnes de sexe féminin et masculin, soit simultanément soit alternativement. La bisexualité agie est une orientation sexuelle caractérisée par l’amour ou le désir sexuel pour les membres des deux sexes. Les personnes bisexuelles peuvent avoir des relations de plus ou moins de longue durée avec des partenaires d’un sexe ou de l'autre.
pansexuelle, si elle porte sur toute personne, quel que soit son sexe.La pansexualité (on utilise parfois le terme omnisexualité) est une orientation sexuelle caractérisant des personnes potentiellement attirées sexuellement et/ou sentimentalement par d'autres personnes, indifféremment du sexe anatomique ou du genre de celles-ci1. Le terme pansexuel est dérivé du préfixe grec -pan, qui signifie "tous". De manière simplifiée, la pansexualité désigne la capacité d'aimer quelqu'un sans considération pour son genre ou son sexe1. Dans ce sens, elle est aussi présentée comme une remise en cause du système des deux sexes (comme l'indique bi-). Ainsi, une personne pansexuelle reconnaît les identités transgenres, intergenres, la transidentité et l'intersexuation.
Une personne pansexuelle fait abstraction du genre et du sexe de ses partenaires et ne s'attache pas à ce qu'on pourrait considérer comme une étiquette. Cela peut être considéré comme militant dans le sens où lorsque l'on se déclare pansexuel, on met tous les genres et tous les sexes sur un pied d'égalité et on refuse d'être classé selon les trois orientations sexuelles officielles.
L’orientation sexuelle n'est pas aussi simple et figé que l'on peut penser. Si c’est souvent pendant l’adolescence que l’on découvre son orientation sexuelle définitive. Il est possible, d’être attiré sexuellement par une personne du même sexe sans être définitivement homosexuel ou bisexuel. Ce peut être une étape de la vie, ou le début d’une réelle préférence. Il arrive également que l’orientation sexuelle s’exprime différemment au cours de l’existence et change.
L’orientation sexuelle peut varier et passer de l’hétérosexualité exclusive à l’homosexualité exclusive et inclut la bisexualité et la pansexualité.
Plusieurs sexologues ont conçu des échelles de mesure de la sexualité qui visent à rendre possible une étude des comportements sexuels humains plus précise que les catégories tranchées d'hétérosexualité, d'homosexualité ou de bisexualité. Le premier et le plus connu des chercheurs à réaliser une étude ce genre est le sexologue américain Alfred Kinsey : dans deux études connues sous le nom de rapports Kinsey (Sexual Behavior in the Human Male en 1948 et Sexual Behavior in the Human Female en 1953), il emploie une échelle qui, en se fondant sur les témoignages des personnes interrogées sur leurs pratiques sexuelles, les classe non pas en deux ou trois catégories tranchées, mais en sept catégories qui vont de l'hétérosexualité exclusive (degré 0) jusqu'à l'homosexualité exclusive (degré 6). Les degrés intermédiaires correspondent à des comportements de fait bisexuels. Les rapports Kinsey font beaucoup de bruit à leur parution, car ils montrent que les personnes ayant eu des rapports sexuels avec des personnes des deux sexes sont beaucoup plus nombreuses que ce que l'on croyait jusqu'alors. Par la suite, l'échelle de Kinsey est souvent évoquée pour réfuter la conception traditionnelle binaire de la vie sexuelle en hétérosexualité et homosexualité.
<-0-----1-----2-----3-----4-----5-----6->
Valeur et Explication:
0 Exclusivement hétérosexuel(le)
1 Prédominance hétérosexuelle, expérience homosexuelle
2 Prédominance hétérosexuelle, occasionnellement homosexuel(le)
3 Bisexuel sans préférence
4 Prédominance homosexuelle, occasionnellement hétérosexuel(le)
5 Prédominance homosexuelle, expérience hétérosexuelle
6 Exclusivement homosexuel(le)
Dans les années 1970, un autre sexologue américain, Fritz Klein, élabore un autre instrument d'étude du comportement sexuel, encore plus précis, afin de prendre en compte la grande variété des témoignages qu'il recueille au cours d'un forum sur la bisexualité qu'il crée et anime à New York. Il publie pour la première fois cet outil, la grille d'orientation sexuelle de Klein, dans son ouvrage The Bisexual Option en 1978. La grille d'orientation sexuelle de Klein n'est pas une échelle de mesure, mais un modèle de formulaire pour interroger les personnes sur leur sexualité. Elle prend en compte non pas seulement les pratiques sexuelles, mais aussi les sentiments de la personne ou encore ses fantasmes. Elle fait par ailleurs le distinguo entre la vie passée de la personne, sa vie présente et son idéal de vie. Pour chacune de ses réponses, la personne peut répondre par des chiffres allant de 1 (le même sexe seulement) jusqu'à 7 (l'autre sexe seulement). Les pratiques, le vécu, les désirs et les sentiments des personnes interrogées sont ainsi pris en compte de manière plus nuancée, ce qui aboutit à un profil d'orientation sexuelle composé de 21 critères différents.
Passé (vie entière jusqu'à il y a un an) | Présent (les 12 derniers mois) | Idéal (Que voulez-vous ? ) | |
A) Attirance sexuelle : Pour qui êtes-vous attiré sexuellement ? | |||
B) Comportement sexuel : Avec qui avez-vous effectivement eu des relations sexuelles ? | |||
C) Fantasmes sexuels : Vers qui vont vos fantasmes sexuels ? | |||
D) Préférence émotionnelle : De qui vous sentez-vous le plus attiré ? | |||
E) Préférence sociale : | |||
F) Préférences de vie : Dans quelle communauté aimez-vous passer votre temps? Dans laquelle êtes vous le plus a l'aise ? | |||
G) Auto-identification : Comment vous étiquettez/identifiez vous ? |
Chacune des 21 boîtes doivent contenir une valeur de 1 à 7. Pour les variables de A à E les réponses possibles sont:
- 1 = Autre sexe seulement,
- 2 = Autre sexe la plupart du temps,
- 3 = Autre sexe un peu plus,
- 4 = Les deux sexes,
- 5 = de même sexe un peu plus,
- 6 = même sexe la plupart du temps,
- 7 = Le même sexe uniquement.
Pour les variables F et G ci vont de 1 = hétérosexuels uniquement à 7 = homosexuel uniquement.
Contrairement à l'échelle de Kinsey, la grille de Klein étudie l'orientation sexuelle en trois périodes de temps et par rapport à sept facteurs.
L'orientation sexuelle, que son origine soit innée et/ou acquise, est attribuée par l'individu à ses sensations et conceptions personnelles; le comportement sexuel d'une personne peut être différent de son orientation. Ainsi, par exemple, des personnes peuvent pratiquer une sexualité différente de leur orientation si elles y sont contraintes par des circonstances principalement sociales (soumission à une autorité réelle ou imaginée) ou matérielles (incarcération en milieu unisexe). Il n'a pas encore été montré s'il était possible de modifier l'orientation sexuelle d'une personne par le biais de l'influence (psychothérapie, autorité, etc.), malgré de nombreuses tentatives contestables au cours des siècles.
Lorsqu'une orientation sexuelle est caractérisée par une perception de l'orientation sexuelle ou par l'expérience d'une attirance étrange qui ne correspondent pas à l'image de soi idéalisée, causant une anxiété et un désir pour l'individu de changer ou modifier sa préférence sexuelle on parle d''orientation sexuelle égodystonique.
L'Organisation Mondiale de la Santé liste l'orientation sexuelle égodystonique dans le CIM-10, en tant que trouble du développement sexuel et de l'orientation sexuelle. Le diagnostic de l'OMS se prouve lorsque l'identité ou l'orientation sexuelle est claire, mais qu'un patient souffre d'un trouble psychologique ou comportemental qui le pousse à vouloir changer son orientation sexuelle. Le manuel note que l'orientation sexuelle n'est pas un trouble en elle-même
Pour finir une petite aparté historique:
Il est important de garder à l'esprit que les termes d’hétérosexualité, d'homosexualité, de bisexualité, et plus généralement les notions mêmes de sexualité et d'orientation sexuelle sont des concepts relativement récents à l'échelle de l'Histoire (ils ont été introduits par la médecine et la psychologie au XIXe siècle.). Ils ne sont donc pas forcément adaptées dans des contextes historiques plus anciens, puisque les sociétés anciennes ne réfléchissaient pas dans les mêmes termes et n'utilisaient pas (ou pas exactement) les mêmes catégories de pensée. Il n'est cependant pas absurde de supposer que, de tout temps, il a existé des personnes éprouvant des attirances que nous appellerions aujourd'hui hétérosexuelles, homosexuelles ou bisexuelles, mais ces attirances ne s'inscrivaient pas dans les mêmes cadres sociaux (libertés, contraintes, modes de sociabilité, etc.) : elles ne prenaient donc pas les mêmes formes et ne donnaient pas lieu à l'élaboration d'identités individuelles (« je suis gay », « je suis bi ») comme c'est le cas à partir de la fin du XXe siècle.
Il n’est pas question ici de faire l’apologie de la bisexualité ou de l’homosexualité, mais de décrire ici d’une manière simple son histoire depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.
Il apparaît que la bisexualité a une histoire universelle, selon la plupart des sources historiques et littéraires. Dans la plupart des sociétés connues, les gens ont montré des degrés variables de bisexualité, et ce sans que ce comportement ait été jugé anormal. La plupart des relations bisexuelles étaient attachées soit à une période de la vie (comme pour le shudo dans le Japon pré-moderne), soit à un troisième genre (comme pour les Deux-Esprits nord-amérindiens ou les bacchás d'Asie centrale). Ce sont plutôt les comportements hétérosexuels et homosexuels masculins, bien qu'également présents, qui semblent constituer des exceptions partout, sauf dans les sociétés influencées par les religions abrahamiques (judaïsme, islam et certaines églises du christianisme), où les comportements bisexuels et homosexuels sont fortement réprimés et l'hétérosexualité encouragée. La majeure partie de ce que l’on appelle homosexualité dans les cultures anciennes est en fait une forme de bisexualité, dans la mesure où les pratiques et relations homosexuelles sont très rarement conçues comme excluant toute relation hétérosexuelle (au contraire de la catégorisation actuelle, dans laquelle une personne homosexuelle est attirée exclusivement par les personnes du même sexe).
L'histoire de la bisexualité féminine est plus difficile à établir, dans la mesure où les sociétés les mieux connues étaient généralement patriarcales et où les sources diverses nous renseignent plutôt sur les relations entre hommes.
Dans la Grèce antique, il semble que les hommes avaient successivement des comportements majoritairement hétérosexuels, et de temps en temps homosexuels et bisexuels. L'homosexualité était associée à l'adolescence, suivie par une phase de bisexualité caractérisée par des relations pédérastiques, puis l'homme adulte se mariait, enfantait et adoptait un comportement principalement hétérosexuel. La Rome antique, la Chine et le Japon connaissent également des modèles de comportement similaires[réf. nécessaire]. Le cas le plus célèbre est sans nul doute celui d'Alexandre le Grand qui a eu beaucoup de femmes, mais entretenait aussi des relations avec au moins deux hommes, dont son ami proche Héphaestion. Mais les comportements bisexuels étaient également courants chez les empereurs romains et chinois, ou encore chez les shogun japonais.
L’histoire nous rapporte qu’Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C. – Roi de Macédoine) eut pour compagnes des centaines de femmes, et seulement deux hommes, mais qu’il n’a été amoureux, passionnément et pour longtemps, que d’un seul de ces deux hommes. Cicéron (106 – 43 av. J.-C. – avocat, homme politique et orateur romain) avait une femme, mais lui préférait les charmes de son jeune esclave, qui était son secrétaire favori ! Néron (37-68 ap. J.-C., empereur romain), fit châtrer l’un de ses esclaves avant de le prendre publiquement pour épouse.
Le poète romain Catulle (1er siècle av. J.-C.), épris du beau Juventius, écrivait : « Si sur tes yeux doux comme le miel, Juventius, on me laissait mettre sans relâche mes baisers, j’en mettrais jusqu’à trois cent mille sans me sentir jamais rassasié. » En Egypte, les pharaons disposaient d’un harem de beaux jeunes hommes. Au Japon, les samouraïs ne cachaient pas leurs relations homosexuelles.
Une erreur courante consiste dans le fait que la Grèce antique soit souvent assimilée au berceau et au paradis de l’homosexualité. D’ailleurs, les structures sociales et les lois en vigueur à Athènes réprouvaient ce que nous appelons aujourd’hui « l’homosexualité ». L’amour entre hommes était considéré comme avilissant et indigne. Entre adultes, les relations homosexuelles étaient inconcevables, et les efféminés (pathici) étaient l’objet de railleries et de mépris.
Par contre, ce qui était autorisé, et même encouragé, c’était la relation entre un homme mûr et un adolescent, ce que nous appelons de nos jours la « pédérastie », et qui est actuellement formellement condamnée avec raison par la loi. Erigé au rang d’institution, le rapport entre l’amant adulte – l’érastre, un homme qui ne dépassait jamais quarante ans -, et l’aimé mineur, – l’éromène, un jeune à peine pubère -, constituait pour ce dernier un rite de passage à l’âge viril. Même si les liaisons n’étaient parfois pas dénuées de passion, elles avaient surtout valeur éducative… : l’homme mûr prenait sous son aile un adolescent et le formait à la vie sociale et politique, tout en entretenant des rapports sexuels avec lui [4], sans que la notion de plaisir prenne le dessus sur les autres valeurs formatrices de la relation. Le mineur était pris en charge par le majeur dès ses 12 ans, jusqu’à l’apparition de la première barbe, vers l’âge de 18 ans.
Chez les Vikings, le code moral veut que toute personne (femme ou homme) se marie et ait des enfants, peu importe l'orientation sexuelle, afin de permettre la reproduction de guerriers. En revanche, les Vikings font preuve d'une relative tolérance lorsqu'un homme marié s'engage dans une relation avec un autre homme, pour peu qu'il adopte le rôle actif : comme chez les Romains, l'homme qui se fait pénétrer est considéré comme féminin et faible41. En revanche, l'ensemble des hommes devaient sacrifier à des pratiques bisexuelles puisqu'une des obligations morales régissant ces peuples était de violer les soldats vaincus afin de les humilier41. Des prostitués masculins ayant des hommes comme clients existaient aussi, et ils occupaient une position sociale très basse. La bisexualité est aussi présente dans leurs mythes : le dieu Loki est bisexuel. L'attitude des peuples de Scandinavie devient beaucoup plus hétéronormée après leur évangélisation
Les philosophes grecs Platon (427-347 av. J.-C.) et Socrate (470-399 av. J.-C.), le général et consul romain Jules César (100-44 av. J.-C.), surnommé « l’homme de toutes les femmes et la femme de tous les hommes », l’empereur chinois Wu (140-87 av. J.-C.) étaient considérés comme homosexuels. En France, Henri III, Roi de France (1551-1589), était très critiqué pour ses goûts efféminés et les faveurs qu’il accordait à ses « mignons ». Le compositeur russe Tchaïkovski (1840-1893) se suicida vraisemblablement à cause du problème posé par son homosexualité. Rimbaud et Verlaine, Aragon, Colette, Proust, Genet, Jean Cocteau et Jean Marais, Gide et Pasolini, Michel-Ange, Léonard de Vinci étaient homosexuels ou bisexuels.
Dans son « Livre Blanc », paru anonymement en 1928, Jean Cocteau justifie ses penchants :
« Au plus loin que je remonte et même à l’âge où l’esprit n’influence pas encore les sens, je trouve des traces de mon amour des garçons. J’ai toujours aimé le sexe fort, que je trouve légitime d’appeler le beau sexe. Mes malheurs sont venus d’une société qui condamne le rare comme un crime et nous oblige à réformer nos penchants. »
Michel-Ange, enflammé par la passion amoureuse, était fasciné par la beauté du corps des hommes jeunes, mais aussi par la beauté du divin. Il écrivit ceci en 1532 :
« Hélas ! Hélas ! Quand je repense au temps passé, je ne trouve pas un seul jour qui ait été à moi. Les faux espoirs, les vains désirs, – maintenant je le reconnais – m’ont tenu en péril, loin de la vérité, pleurant, aimant, brûlant et soupirant, car aucune passion mortelle ne me fut étrangère. Le temps fugitif m’a enfin manqué, mais s’il se prolongeait, je ne serais pas encore las. »
Pour Serge Gainsbourg, l’un de ses plus beaux souvenirs «d’amour», dit-il, lui est venu d’un garçon ; et de confier, à brûle pourpoint :
« J’ai eu des périodes d’homosexualité. Dans ma vie, ma plus belle déclaration d’amour est venue d’un homme. J’avais trente ans, je commençais dans un cabaret de m…. Pendant un mois, un garçon est venu. Il me fixait. Un beau garçon. C’était assez éprouvant. Un jour il m’a parlé : « Est-ce qu’on peut faire quelques pas ensemble ? » J’ai dit oui. Et là, en marchant, il m’a fait une déclaration d’amour. La plus belle que j’ai jamais entendue. Sublime, et le mot est encore trop faible. Il avait tout compris en moi. Je l’ai emmené, on a fait l’amour. »
Et aujourd'hui? Bisexuel chic
L'actrice américaine Angelina Jolie. De nombreuses femmes bisexuelles célèbres ont utilisé leur orientation sexuelle comme une opportunité marketing, surfant sur un phénomène de « mode ». Ce terme décrit les personnes s'engageant dans des relations de séduction avec des hommes et des femmes pour faire parler de soi dans une perspective de glamour. Ce serait la chanteuse américaine Madonna qui aurait inventé la première ce concept, avec le clip de sa chanson « Justify My Love » en 1990, dans lequel elle embrassait tour à tour un homme et une femme. Le terme est souvent appliqué aux stars depuis le baiser Madonna-Britney Spears en 2003, baiser qui choqua l'audience. Depuis, de très nombreuses femmes célèbres, comme Fergie, Kylie Minogue, Drew Barrymore, Megan Fox ou encore Katy Perry ont par la suite utilisé le bisexuel chic.
Le bisexuel chic masculin est plus rare de nos jours, mais été largement présent dans les années 1980 avec des personnalités comme David Bowie, Mick Jagger, Marlon Brando et Lou Reed.
L'orientation sexuelle, que son origine soit innée et/ou acquise, est attribuée par l'individu à ses sensations et conceptions personnelles; le comportement sexuel d'une personne peut être différent de son orientation. Ainsi, par exemple, des personnes peuvent pratiquer une sexualité différente de leur orientation si elles y sont contraintes par des circonstances principalement sociales (soumission à une autorité réelle ou imaginée) ou matérielles (incarcération en milieu unisexe). Il n'a pas encore été montré s'il était possible de modifier l'orientation sexuelle d'une personne par le biais de l'influence (psychothérapie, autorité, etc.), malgré de nombreuses tentatives contestables au cours des siècles.
Lorsqu'une orientation sexuelle est caractérisée par une perception de l'orientation sexuelle ou par l'expérience d'une attirance étrange qui ne correspondent pas à l'image de soi idéalisée, causant une anxiété et un désir pour l'individu de changer ou modifier sa préférence sexuelle on parle d''orientation sexuelle égodystonique.
L'Organisation Mondiale de la Santé liste l'orientation sexuelle égodystonique dans le CIM-10, en tant que trouble du développement sexuel et de l'orientation sexuelle. Le diagnostic de l'OMS se prouve lorsque l'identité ou l'orientation sexuelle est claire, mais qu'un patient souffre d'un trouble psychologique ou comportemental qui le pousse à vouloir changer son orientation sexuelle. Le manuel note que l'orientation sexuelle n'est pas un trouble en elle-même
Pour finir une petite aparté historique:
Il est important de garder à l'esprit que les termes d’hétérosexualité, d'homosexualité, de bisexualité, et plus généralement les notions mêmes de sexualité et d'orientation sexuelle sont des concepts relativement récents à l'échelle de l'Histoire (ils ont été introduits par la médecine et la psychologie au XIXe siècle.). Ils ne sont donc pas forcément adaptées dans des contextes historiques plus anciens, puisque les sociétés anciennes ne réfléchissaient pas dans les mêmes termes et n'utilisaient pas (ou pas exactement) les mêmes catégories de pensée. Il n'est cependant pas absurde de supposer que, de tout temps, il a existé des personnes éprouvant des attirances que nous appellerions aujourd'hui hétérosexuelles, homosexuelles ou bisexuelles, mais ces attirances ne s'inscrivaient pas dans les mêmes cadres sociaux (libertés, contraintes, modes de sociabilité, etc.) : elles ne prenaient donc pas les mêmes formes et ne donnaient pas lieu à l'élaboration d'identités individuelles (« je suis gay », « je suis bi ») comme c'est le cas à partir de la fin du XXe siècle.
Il n’est pas question ici de faire l’apologie de la bisexualité ou de l’homosexualité, mais de décrire ici d’une manière simple son histoire depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.
Il apparaît que la bisexualité a une histoire universelle, selon la plupart des sources historiques et littéraires. Dans la plupart des sociétés connues, les gens ont montré des degrés variables de bisexualité, et ce sans que ce comportement ait été jugé anormal. La plupart des relations bisexuelles étaient attachées soit à une période de la vie (comme pour le shudo dans le Japon pré-moderne), soit à un troisième genre (comme pour les Deux-Esprits nord-amérindiens ou les bacchás d'Asie centrale). Ce sont plutôt les comportements hétérosexuels et homosexuels masculins, bien qu'également présents, qui semblent constituer des exceptions partout, sauf dans les sociétés influencées par les religions abrahamiques (judaïsme, islam et certaines églises du christianisme), où les comportements bisexuels et homosexuels sont fortement réprimés et l'hétérosexualité encouragée. La majeure partie de ce que l’on appelle homosexualité dans les cultures anciennes est en fait une forme de bisexualité, dans la mesure où les pratiques et relations homosexuelles sont très rarement conçues comme excluant toute relation hétérosexuelle (au contraire de la catégorisation actuelle, dans laquelle une personne homosexuelle est attirée exclusivement par les personnes du même sexe).
L'histoire de la bisexualité féminine est plus difficile à établir, dans la mesure où les sociétés les mieux connues étaient généralement patriarcales et où les sources diverses nous renseignent plutôt sur les relations entre hommes.
Dans la Grèce antique, il semble que les hommes avaient successivement des comportements majoritairement hétérosexuels, et de temps en temps homosexuels et bisexuels. L'homosexualité était associée à l'adolescence, suivie par une phase de bisexualité caractérisée par des relations pédérastiques, puis l'homme adulte se mariait, enfantait et adoptait un comportement principalement hétérosexuel. La Rome antique, la Chine et le Japon connaissent également des modèles de comportement similaires[réf. nécessaire]. Le cas le plus célèbre est sans nul doute celui d'Alexandre le Grand qui a eu beaucoup de femmes, mais entretenait aussi des relations avec au moins deux hommes, dont son ami proche Héphaestion. Mais les comportements bisexuels étaient également courants chez les empereurs romains et chinois, ou encore chez les shogun japonais.
L’histoire nous rapporte qu’Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C. – Roi de Macédoine) eut pour compagnes des centaines de femmes, et seulement deux hommes, mais qu’il n’a été amoureux, passionnément et pour longtemps, que d’un seul de ces deux hommes. Cicéron (106 – 43 av. J.-C. – avocat, homme politique et orateur romain) avait une femme, mais lui préférait les charmes de son jeune esclave, qui était son secrétaire favori ! Néron (37-68 ap. J.-C., empereur romain), fit châtrer l’un de ses esclaves avant de le prendre publiquement pour épouse.
Le poète romain Catulle (1er siècle av. J.-C.), épris du beau Juventius, écrivait : « Si sur tes yeux doux comme le miel, Juventius, on me laissait mettre sans relâche mes baisers, j’en mettrais jusqu’à trois cent mille sans me sentir jamais rassasié. » En Egypte, les pharaons disposaient d’un harem de beaux jeunes hommes. Au Japon, les samouraïs ne cachaient pas leurs relations homosexuelles.
Une erreur courante consiste dans le fait que la Grèce antique soit souvent assimilée au berceau et au paradis de l’homosexualité. D’ailleurs, les structures sociales et les lois en vigueur à Athènes réprouvaient ce que nous appelons aujourd’hui « l’homosexualité ». L’amour entre hommes était considéré comme avilissant et indigne. Entre adultes, les relations homosexuelles étaient inconcevables, et les efféminés (pathici) étaient l’objet de railleries et de mépris.
Par contre, ce qui était autorisé, et même encouragé, c’était la relation entre un homme mûr et un adolescent, ce que nous appelons de nos jours la « pédérastie », et qui est actuellement formellement condamnée avec raison par la loi. Erigé au rang d’institution, le rapport entre l’amant adulte – l’érastre, un homme qui ne dépassait jamais quarante ans -, et l’aimé mineur, – l’éromène, un jeune à peine pubère -, constituait pour ce dernier un rite de passage à l’âge viril. Même si les liaisons n’étaient parfois pas dénuées de passion, elles avaient surtout valeur éducative… : l’homme mûr prenait sous son aile un adolescent et le formait à la vie sociale et politique, tout en entretenant des rapports sexuels avec lui [4], sans que la notion de plaisir prenne le dessus sur les autres valeurs formatrices de la relation. Le mineur était pris en charge par le majeur dès ses 12 ans, jusqu’à l’apparition de la première barbe, vers l’âge de 18 ans.
Chez les Vikings, le code moral veut que toute personne (femme ou homme) se marie et ait des enfants, peu importe l'orientation sexuelle, afin de permettre la reproduction de guerriers. En revanche, les Vikings font preuve d'une relative tolérance lorsqu'un homme marié s'engage dans une relation avec un autre homme, pour peu qu'il adopte le rôle actif : comme chez les Romains, l'homme qui se fait pénétrer est considéré comme féminin et faible41. En revanche, l'ensemble des hommes devaient sacrifier à des pratiques bisexuelles puisqu'une des obligations morales régissant ces peuples était de violer les soldats vaincus afin de les humilier41. Des prostitués masculins ayant des hommes comme clients existaient aussi, et ils occupaient une position sociale très basse. La bisexualité est aussi présente dans leurs mythes : le dieu Loki est bisexuel. L'attitude des peuples de Scandinavie devient beaucoup plus hétéronormée après leur évangélisation
Les philosophes grecs Platon (427-347 av. J.-C.) et Socrate (470-399 av. J.-C.), le général et consul romain Jules César (100-44 av. J.-C.), surnommé « l’homme de toutes les femmes et la femme de tous les hommes », l’empereur chinois Wu (140-87 av. J.-C.) étaient considérés comme homosexuels. En France, Henri III, Roi de France (1551-1589), était très critiqué pour ses goûts efféminés et les faveurs qu’il accordait à ses « mignons ». Le compositeur russe Tchaïkovski (1840-1893) se suicida vraisemblablement à cause du problème posé par son homosexualité. Rimbaud et Verlaine, Aragon, Colette, Proust, Genet, Jean Cocteau et Jean Marais, Gide et Pasolini, Michel-Ange, Léonard de Vinci étaient homosexuels ou bisexuels.
Dans son « Livre Blanc », paru anonymement en 1928, Jean Cocteau justifie ses penchants :
« Au plus loin que je remonte et même à l’âge où l’esprit n’influence pas encore les sens, je trouve des traces de mon amour des garçons. J’ai toujours aimé le sexe fort, que je trouve légitime d’appeler le beau sexe. Mes malheurs sont venus d’une société qui condamne le rare comme un crime et nous oblige à réformer nos penchants. »
Michel-Ange, enflammé par la passion amoureuse, était fasciné par la beauté du corps des hommes jeunes, mais aussi par la beauté du divin. Il écrivit ceci en 1532 :
« Hélas ! Hélas ! Quand je repense au temps passé, je ne trouve pas un seul jour qui ait été à moi. Les faux espoirs, les vains désirs, – maintenant je le reconnais – m’ont tenu en péril, loin de la vérité, pleurant, aimant, brûlant et soupirant, car aucune passion mortelle ne me fut étrangère. Le temps fugitif m’a enfin manqué, mais s’il se prolongeait, je ne serais pas encore las. »
Pour Serge Gainsbourg, l’un de ses plus beaux souvenirs «d’amour», dit-il, lui est venu d’un garçon ; et de confier, à brûle pourpoint :
« J’ai eu des périodes d’homosexualité. Dans ma vie, ma plus belle déclaration d’amour est venue d’un homme. J’avais trente ans, je commençais dans un cabaret de m…. Pendant un mois, un garçon est venu. Il me fixait. Un beau garçon. C’était assez éprouvant. Un jour il m’a parlé : « Est-ce qu’on peut faire quelques pas ensemble ? » J’ai dit oui. Et là, en marchant, il m’a fait une déclaration d’amour. La plus belle que j’ai jamais entendue. Sublime, et le mot est encore trop faible. Il avait tout compris en moi. Je l’ai emmené, on a fait l’amour. »
Et aujourd'hui? Bisexuel chic
L'actrice américaine Angelina Jolie. De nombreuses femmes bisexuelles célèbres ont utilisé leur orientation sexuelle comme une opportunité marketing, surfant sur un phénomène de « mode ». Ce terme décrit les personnes s'engageant dans des relations de séduction avec des hommes et des femmes pour faire parler de soi dans une perspective de glamour. Ce serait la chanteuse américaine Madonna qui aurait inventé la première ce concept, avec le clip de sa chanson « Justify My Love » en 1990, dans lequel elle embrassait tour à tour un homme et une femme. Le terme est souvent appliqué aux stars depuis le baiser Madonna-Britney Spears en 2003, baiser qui choqua l'audience. Depuis, de très nombreuses femmes célèbres, comme Fergie, Kylie Minogue, Drew Barrymore, Megan Fox ou encore Katy Perry ont par la suite utilisé le bisexuel chic.
Le bisexuel chic masculin est plus rare de nos jours, mais été largement présent dans les années 1980 avec des personnalités comme David Bowie, Mick Jagger, Marlon Brando et Lou Reed.