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Cul...ture! Origine des Sex-toys


L'emploi de sextoys et surtout de godemichés ne date donc pas d'hier, et n'appartient à aucune culture précisément. Toutefois, certaines civilisations furent plus inventives que d'autres.

Petite Histoire du Godemiché:

Le culte du plaisir est loin d’être une préoccupation récente. Les sextoys, surtout des godemichets, et les actes qui lui sont liés ne date pas d'hier et n'appartient à aucune culture précisément. En effet, il n’est pas une civilisation ou un continent où des archéologues ne sont pas parvenus à faire émerger de nombreux vestiges en forme de phallus.

Epoque préhistorique :
Il semble que l’utilisation des premiers jouets coquins remonte aux temps lointains de l’ère paléolithique. En effet, il a été découvert dans la grotte de Hohle Fels située dans la localité de Schelklingen en Allemagne, un objet de forme phallique (d’une taille d’environ 20 cm). La datation au carbone de cet objet le situerait dans une fourchette allant de 27 000 à 28 000 ans avant JC. S’il n’existe aujourd’hui aucune certitude quant à l’utilisation de cet objet, il apparaît néanmoins que les rainures de la partie supérieure renforcent le caractère phallique de l’instrument.
De nombreux godes (appellé "obisbo") ont également étaient retrouvés en Asie mineur et en Grèce
Les marins et les guerriers les offraient à leur femme, d’une part afin de combler leur absence, d’autre part pour se rassurer quant à leurs éventuelles infidélités.
Les sex-toys était également très souvent utilisé par les hommes. Ils étaient bien souvent réalisés en pierre, en jade ou en bois, à l’effigie de leurs divinités.
Chez les romains, l’objet est baptisé « gaude mihi » qui signifiait en latin médiéval « réjouis-moi ». C’est d’ailleurs de cette appellation que dériverait le « godemichet » utilisé de nos jours. Les matériaux évoluent au cours du temps et on peut alors les trouver en bronze, en céramique ou en ivoire. Le sextoy gagne ses galons en étant élevé au rang d’objet d’art selon la matière.
 Rappelons à toutes fins utiles que dans l’Antiquité gréco-romaine, le phallus désignait l’organe sexuel masculin en érection.

Une Asie d’avant garde :
Kamasutra composé de « kama » (Dieu, hindou associé au désir, et plus particulièrement au désir amoureux) et de « Sutra » (aphorisme) dont littéralement (les aphorismes du désir).
C’est le plus ancien, des textes indiens faisant déjà depuis 3000 ans avant JC, l’apologie de la sexualité libérée et décomplexée. On peut y lire des conseils préconisant l’utilisation d’objets afin d’améliorer le rapport sexuel.
Toujours en Asie qui élève le sexe au rang de plaisirs, les femmes chinoises s’essaient a des godes souples (gomme et résine).
Au Japon, on retrouve la trace du premier sextoy au 8ème siècle. Une légende raconte que le premier godemiché célèbre dans l'histoire du Japon aurait été offert à l'impératrice Shotoku par son amant, le bronze Dokyo qui ne pouvait la satisfaire puisqu'il était très âgé. On raconte même que l'impératrice tomba malade à force d'utiliser son godemiché !

Du le Moyen-Âge jusqu’au 19ème siècle :
Avant de partir pour le combat, les seigneurs japonais laissaient à leurs épouses une longue pierre polie enveloppée de soie ou un statuette en bois. Ces godemichés étaient surnommés les objets de l'absence . En effet, ils avaient pour fonction de rappeler à l'épouse seule et qui pourrait alors être tentée, son devoir de fidélité. L’objet est devenu tellement courant, qu’à l’époque Edo (1603-1868), il se vendait déjà au porte à porte. Alors que les Asiatiques offraient des godemichés à leurs femmes pour quelles ne les trompent pas, les Occidentaux avaient des solutions plus radicales : les ceintures de chasteté. Avant de partir au combat, les seigneurs offraient à leurs épouses des ceintures munies dune serrure pour les empêcher davoir des relations sexuelles mais aussi de se masturber. Ainsi, déjà au Moyen-Age le plaisir féminin était réprimé en France. Il était sacrifié au nom de la fidélité (plutôt forcée). En effet, ces ceintures permettaient aux hommes davoir la certitude de ne pas être trompé pendant leur absence.

Renaissance :
A la renaissance, on oublie le terme « olisbo » (pénis artificiel) et on parle alors de « passatempo » (passetemps) ou de diletto (délice), d’où vient d’ailleurs le terme « dildo » (gode en anglais). En Europe, l’objet est alors très à la mode et chaque femme se doit d’avoir cet objet chez elle. Ronsard reprochera même dans un sonnet à sa maitresse Hélène de le repousser préférant « sa main et son godemichet ».
C’est également à cette époque que le sextoy subit ses plus grandes évolutions. En Italie comme en France, les inventeurs s’évertuent à améliorer l’objet mais également à le rapprocher de la réalité. On voit ainsi apparaître des godes réservoirs en verre thermorésistat que l’on remplissait d’eau chaude dès le XVIème siecle. Ils seront améliorés par la suite avec des poires en caoutchouc en forme de testicules, remplis de lait et que lon presse au bon moment pour faire jaillir le liquide et compléter lillusion.
C4est seulement au XVIIème siècle que des marchands de godemichés apparaissent en Occident. On trouve également des artisans spécialisés qui proposent des modèles sur mesure.

Epoque Victorienne :
En 1869, Georges Taylor invente le premier vibromasseur à vapeur (voir photo ci-contre). Appelé à l’époque « vibrateur », il sert au début à calmer les douleurs musculaires. Mais l’appareil de Georges Taylor était encombrant et peu pratique, il va laisser la place à d’autres instruments mécanisées à manivelle, dont se servaient les médecins de l’époque pour « soigner le paroxysme hystérique » de leurs patientes… Au fil du temps, les godemichés ont été utilisés en psychiatrie pour tenter de soigner l’hystérie chez la femme, perçue à l’époque comme la résultante d’une insatisfaction sexuelle (et de nombreux autres maux). On passait alors l’objet sur tout le corps en insistant sur la vulve, le rituel avait pour finalité de provoquer un orgasme clitoridien et de calmer la patiente.
La morale ne fait pas d’obstacle à ce traitement puisqu’à l’époque, la jouissance clitoridienne n’était pas identifiée.. Au dire des médecins, il faut compter une heure pour amener une patiente au paroxysme hystérique, temps très important pour les thérapeutes.
En 1880, les vibromasseurs étaient tellement efficaces, qu’ils accomplissaient leurs tâches au bout de 10 minutes.
C’est en 1883, alors que cette pratique se démocratise, que le Dr Joseph Mortimer Granville invente le premier vibromasseur électro-mécanique améliorant le rendement et les résultats cliniques (6 patientes à l’heure au lieu d’une seule).
Plus surprenant encore, lors de l’Exposition Universelle à Paris de 1900, figurez-vous qu’une collection de vibromasseurs électriques et à essence a été présentée par une équipe de médecin!
C’est qu’en 1902 que la vente au particulier fut disponible, avec le premier vibrateur électrique créé par la société américaine Hamilton Beach. Ce qui permit au vibromasseur de quitter le cadre médical pour le domicile privé.

De 1915 à nos jours :
A partir de 1915, le sextoy va devenir un objet à deux facettes. Symbole de la perversité et des maisons closes mais aussi objet de la libération de la femme.
  • La pornographie : Avec l’avènement du cinéma, la pornographie va prendre son essor et avec elle, le public découvrira des sextoys en tout genres. Ainsi, dans le premier film du genre, « A free Ride », sorti en 1915 aux Etats Unis, on voit apparaître un godemichet. Dès lors, l’image du sextoy va s’entacher d’une réputation perverse et malsaine.
  • Objet indispensable au foyer : L’avènement de l’électricité, l’invention des piles, la découverte du caoutchouc et les progrès dans la fabrication des diverses matières plastiques révolutionne l’industrie du sextoy et même si son image se ternit peu à peu, le sextoy devient un objet incontournable du foyer moderne. On conseille aux hommes d’en acheter à leur femme afin de maintenir le bien-être du foyer. Il devient alors le 5ème objet domestique le plus courant. Le vibromasseur devient plus petit et portatif, et est intégré dans des catalogues de vente par correspondance (1918).…On l’entrevoit même dans les publicités des magazines féminins américains Modern Woman, Needlecraft (magazine sur le tricot) et dans le magazine de vente par correspondance de Sears Roebuck.. Le vibromasseur arrive peu à peu dans la publicité (jeunesse, santé, allégresse sont promises à celles qui l’utilisent) et les féministes revendiquent son utilisation dans les années 70

C’est sans doute de ce paradoxe que nait aujourd’hui, un essor sans précédent pour le sextoy sous toutes ses formes. On l’élève même au rang d’Art en l’exposant dans la boutique du « Moma à New York » ou au rang de Bijoux comme l’a fait le célèbre joaillier Jean François Tokars de la place Vendôme a Paris en créant et commercialisant le sextoy le plus cher du monde (40 000 €) en OR 18 Carats serti de 117 diamants véritables.

Désormais glamour, chics, ces objets coquins, dont les formes ne sont plus exclusivement celles du pénis, sont devenus des objets d’émancipation mais aussi de découverte de sa sexualité et de son intimité. L’acte d’achat se déculpabilise au profit d’une sexualité libérée, sans pour autant être libertine.
Actuellement, il est extrêmement facile de s’en procurer un. Des soirées sextoys sont organisées dans les boites de nuit et des groupes de vente à domicile apparaissent. Des distributeurs automatiques de jouets sexuels, déjà répandus aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, commencent à faire leur apparition dans les clubs échangistes ou certaines boites de nuit françaises. Des distributeurs DVD/godemichet commencent même à faire leur apparition. Le principe : vous louez un dvd (pornographique ou non), et le distributeur vous offre un sextoy que, contrairement au DVD, vous n’avez pas à rendre.

Et les hommes dans tout ça ?
Les hommes non plus ne sont pas indifférents : comme substituts à la pénétration, on a inventé des « vagins artificiels », appareils en caoutchouc gonflables, reproduisant scrupuleusement le ventre et le haut des cuisses d’une femme dans le moindre détail, que la publicité vante sous le nom de « dame de voyage » pour les marins et tous les solitaires. La « femme du capitaine » est une poupée gonflable au corps complet, que l’on trouve dès le XIXe siècle.