Qu’est-ce que le fétichisme ?
Le mot fétichisme vient du portugais " feitiço" qui signifie artificiel et sortilège. Le fétichisme est à l’origine une pratique religieuse visant à adorer un fétiche, autrement dit un objet de culte. Par extension, le fétichisme sexuel est une pratique qui consiste à rechercher une satisfaction sexuelle par le contact ou la vue d'une partie du corps, d'un objet ou d'une matière en particulier. L'objet du fétichisme peut être soit totalement obligatoire pour obtenir une satisfaction sexuelle, la personne ne peut avoir de relations sexuelles sans cet objet, on parle alors de paraphilie, soit être source d'excitation sexuelle sans pour autant être nécessaire au plaisir procuré, c'est le fétichisme. Autrefois condamné en tant que pratique malsaine, le fétichisme est aujourd’hui entré dans les mœurs et n'est plus considéré comme une maladie tant que la personne fétichiste ne souffre pas de son addiction. Sinon, il est considéré comme des variations normales de la sexualité humaines. D'après le CIM (Classification Internationale des Maladies).
Il existe autant de fétichismes et de manières de le pratiquer, que de fétichistes. Les pratiques fétichistes peuvent se décliner de milles et unes façons selon les personnes. Ainsi, par exemple, un de ces fétichistes pourra aimer voir la chaussure portée par une femme, un autre pourra aimer les porter, et un autre pourra aimer les lécher ou tout simplement les regarder et les toucher en se masturbant ou encore les détruire et les souiller.
Le fétichisme est considéré comme une suite de comportements instinctifs que nous adoptons depuis notre naissance avec les personnes et l'environnement qui nous entourent. Le tout varie dans l'intensité et l'attachement au fétiche (élément érotisé). Il peut être divisé en quatre étapes :
La naissance d'un fétichisme :
Le fétichisme apparaît généralement pendant l'enfance, suite à des évènements plus ou moins marquants qui auraient été sexuellement stimulants. Certaines personnes sont capables de reconnaître tout de suite l'élément déclencheur de leur fétiche, tandis que d'autres n'en ont pas la moindre idée. Avoir connaissance de la source d'un fétichisme n'est cependant pas nécessaire pour le vivre de manière épanouie.
L'objet sur lequel le fétichiste jettera son dévolu plus tard peut être une source de réconfort, de consolation qui est apparue au début de ses émois sexuels. A titre d'exemple nous pouvons penser à l'enfant qui éprouve une forte excitation en apercevant la culotte d'une jeune fille. Plus tard, il pourra aller jusqu'à la dérober pour se frotter les parties intimes avec. L'orgasme et surtout l'excitation étant si intense, qu'il cherchera à reproduire cette expérience encore et encore, en essayant éventuellement d'amplifier cette sensation. Autre exemple : Un homme, maintenant fétichiste des collants, avouera que lorsqu'il était enfant, il venait se coucher aux pieds de sa mère, sa nourrice ou une autre femme portant elle-même des collants. Il se rappellera très bien du statut réconfortant et du bien-être apporté lors de ces moments. Le visuel, la douceur, la texture des collants sont alors autant d'éléments qui composent les collants et qui vont inconsciemment s'intégrer aux premiers émois sexuels.
Le fétichisme peut aussi naître d'une source de peurs, d'angoisses et de violences, et là, l'objet ou la chose devient quelque chose de rassurant, indispensable pour se libérer totalement et atteindre la sérénité nécessaire pour éprouver du plaisir sexuel. Par exemple, l'utilisation d'un martinet lors des réprimandes en étant enfant peut devenir un fétiche puissant.
Enfin, d'autres fétichismes peuvent se développer plus tardivement à l'adolescence. Il s'agit alors de stimulations apportées par différents types de médias comme des livres, bandes dessinées érotiques (dans lesquelles le fétichisme est très présent), films pornographiques ou vidéos consultées sur Internet. Ils vont faire partie des premières sources d'excitation et peuvent se développer progressivement au fil du temps ou ressurgir après de nombreuses années.
Fétichisme, paraphilie et légalité :
La paraphilie est le terme biomédical du mot "Perversion". Il désigne les pratiques ou attirances sexuelle qui sont considérées comme déviantes et hors-norme. Pour qu'une paraphilie soit diagnostiquée, il faut que l'objet de la "déviance", le fétiche soit la seule source de satisfaction sexuelle pendant une période d'au moins 6 mois et causer une détresse ou impliquer une violation du consentement d'autrui. C'est ce terme qui fait la différence entre la paraphilie, considérée comme une maladie, et le fétichisme. Les personnes atteintes de paraphilies sont dans une telle détresse, que la plupart du temps ils tentent de toute façon de se débarrasser de leur paraphilie.
Il existe une liste des paraphilies recensant jusqu'à 547 paraphilies, incluant de nombreux fétichismes, mais la liste est contestée car la limite entre "normalité", déviance et troubles psychologiques serait faussée. Les paraphilies (et donc de nombreux fétiches) étaient ainsi désignées en tant que trouble de la personnalité de sous-type psychopathe. Les fétichistes étaient donc évalués comme ayant des troubles de l'identité sexuelle avant que la limite soit bien établie. D'ailleurs, pendant longtemps, l'homosexualité faisait partie de cette liste de troubles.
Il faut donc distinguer les fétichismes inoffensifs et qui se déroulent entre adultes consentants et ceux qui ont le caractère d'une perversion, qui causerait une détresse personnelle, et dont le passage à l'acte constituerait nécessairement une atteinte à l'intégrité d'autrui, comme la pédophilie, par exemple, qui serait donc une paraphilie.
L’art et le fétichisme :
Le fétichisme se retrouve dans plusieurs formes d'art : la haute couture, le design, la photographie, le dessin, la musique... Il est de moins en moins rare d'apercevoir des tendances fétichistes dans certaines oeuvres. Une icône de cette tendance est la célèbre Dita von Teese, mannequin, strip-teaseuse et danseuse qui a fait du fétichisme, une marque de fabrique ou Luis Buñuel et son adulation évidente pour les pieds féminins, ont dévoilé les objets de leurs obsessions à travers leurs œuvres.
La bande dessinée érotique est sans conteste le support le plus riche en ce qui concerne le fétichisme. Depuis sa naissance et avec l'apparition des fumettis, il y a eu une féroce lutte contre la censure. Entre publications réduites, ventes sous le manteau ou dans des magasins spécialisés, la bande dessinée érotique a réussi à perdurer en offrant aux lecteurs d'autres sources d'excitation que la vision des sexes. Les auteurs créent alors des situations excitantes et érotisent des objets en touchant aux fantasmes et fétichismes inavoués.
La bande dessinée permet de créer les scénarios les plus inenvisageables et satisfaire toutes les perversions en quelques cases avec plus ou moins d'inventivité. Ne serait-ce que dans la plus connue du genre, "Le déclic" de Manara, sont présents, l'humiliation, la domination, la soumission, le bondage, le viol, l'agoraphilie ou même la zoophilie. Cette bande-dessinée se trouve pourtant facilement dans des grandes chaînes de distribution de même que d'autres titres pouvant comporter des pratiques incestueuses voire pédophiles, pratiques pourtant sévèrement réprimées dans notre société. Ces bandes dessinées échappent aujourd'hui à tout jugement dans une totale indifférence.
C'est le cas également d'une production encore plus caractéristique, celle des mangas dans lesquels le fétichisme est très présent avec plus ou moins de subtilité si ils sont "grand public" ou classés érotiques (hentai ou ecchi). Lingerie, bondage, soumission, domination, viol, pédophilie y sont fortement représentées. Cela va même jusqu'à la copulation avec des monstres imaginaires, influencé par des peintures de Hokusai Katsushika (1760-1849), ou avec des machines pénétrant par plusieurs orifices. La bande dessinée ne dispose d'aucune limite et en fait donc un média de prédilection pour les pratiques fétichistes.
Les objets sources de fantasmes :
Sur quoi fantasme un fétichiste ? Sur tout ! Et oui, une partie du corps, une situation, un vêtement, tout peut être objet d’adoration chez un fétichiste. Quelques exemples les plus courants:
Les différents fétichistes :
Il existe autant de fétichistes que d’objets de désir... Un panel aussi large que surprenant.
Au delà de ses formes et pratiques les plus répandues, certaines sont plus spécifiques et peuvent paraitre d'autant plus étonnantes pour les personnes qui ne les partagent pas. Là encore, la liste est loin d'être exhaustive. Elle est destinée à démontrer la variété des formes de fétichisme :
En voici quelques exemples :
D'autres paraphilies rares sont regroupés sous l'intitulé Autres paraphilies non-spécifiés
Remarque: l'homosexualité, c’est-à-dire l'attirance sexuelle pour un individu du même sexe, et la bisexualité était considérée comme paraphilie par le DSM dans les premiers ouvrages du "Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux" et ont été supprimées à partir de la troisième édition en 1973.
Autres paraphilies possibles :
Les club fétichiste et soirée fétichisme :
Des lieux appelés clubs fétichistes, sont destinés aux personnes souhaitant exprimer leur fétichisme sans tabou auprès d'autres personnes ayant les mêmes attirances ou ayant des attirances complémentaires. Ces clubs peuvent avoir des thématiques constantes ou organiser des soirées spécifiques.
Dans les lieux qui ne sont pas destinés spécifiquement au fétichisme, des soirées thématiques peuvent être organisée plus communément appelées les "Soirées Fétish". Une règle commune à la plupart des clubs ou évènements est un code vestimentaire strict : il faut porter des tenues en cuir, en latex, ou clairement orientée "fétichisme" selon le thème de la soirée. Cette formalité évite les moqueries et railleries qui peuvent survenir en cas de mixité avec des personnes qui ne partagent pas ces fétichismes.
Les activités proposées dans les soirées fétichisme sont diverses. Il y a certaines soirées où pourront se dérouler des performances telles que du bondage, des expositions d'art photographique et graphique, performances d'érotisme underground, défilés de mode fétichiste...
L'attrait pour ce genre de soirée est simple : on peut y exposer librement ses fétichismes, choses quasi-impossible en public. Il est possible ainsi de s'habiller de ses matières préférées et discuter de ses pratiques sans crainte d'être jugé. Ces soirées, en plus d'être axées autour de divers fétichismes, incluent aussi le plus souvent la dominante BDSM. Il n'est donc pas rare de pouvoir croiser des Maître(sse)s et soumis(e)s.
Le mot fétichisme vient du portugais " feitiço" qui signifie artificiel et sortilège. Le fétichisme est à l’origine une pratique religieuse visant à adorer un fétiche, autrement dit un objet de culte. Par extension, le fétichisme sexuel est une pratique qui consiste à rechercher une satisfaction sexuelle par le contact ou la vue d'une partie du corps, d'un objet ou d'une matière en particulier. L'objet du fétichisme peut être soit totalement obligatoire pour obtenir une satisfaction sexuelle, la personne ne peut avoir de relations sexuelles sans cet objet, on parle alors de paraphilie, soit être source d'excitation sexuelle sans pour autant être nécessaire au plaisir procuré, c'est le fétichisme. Autrefois condamné en tant que pratique malsaine, le fétichisme est aujourd’hui entré dans les mœurs et n'est plus considéré comme une maladie tant que la personne fétichiste ne souffre pas de son addiction. Sinon, il est considéré comme des variations normales de la sexualité humaines. D'après le CIM (Classification Internationale des Maladies).
Il existe autant de fétichismes et de manières de le pratiquer, que de fétichistes. Les pratiques fétichistes peuvent se décliner de milles et unes façons selon les personnes. Ainsi, par exemple, un de ces fétichistes pourra aimer voir la chaussure portée par une femme, un autre pourra aimer les porter, et un autre pourra aimer les lécher ou tout simplement les regarder et les toucher en se masturbant ou encore les détruire et les souiller.
Le fétichisme est considéré comme une suite de comportements instinctifs que nous adoptons depuis notre naissance avec les personnes et l'environnement qui nous entourent. Le tout varie dans l'intensité et l'attachement au fétiche (élément érotisé). Il peut être divisé en quatre étapes :
- Fétichisme partiel : Légère préférence pour certains genres de partenaires sexuels, pour certains stimulus sexuels ou activités sexuelles. Il s'agit plus d'un goût que d'un vrai fétiche.
- Fétichisme de basse intensité : Forte préférence pour certains genres de partenaires sexuels, stimulus sexuels ou activités sexuelles. Les rapports sexuels normaux continuent mais peuvent incorporer l'objet d'attraction dans les préliminaires.
- Fétichisme d'intensité modérée : Les stimulus spécifiques sont nécessaires pour assurer l'excitation sexuelle et la performance sexuelle.
- Fétichisme de haute intensité : Les stimulus spécifiques prennent la place du partenaire sexuel (ce cas est généralement peut être synonyme de paraphilie).
Le fétichisme apparaît généralement pendant l'enfance, suite à des évènements plus ou moins marquants qui auraient été sexuellement stimulants. Certaines personnes sont capables de reconnaître tout de suite l'élément déclencheur de leur fétiche, tandis que d'autres n'en ont pas la moindre idée. Avoir connaissance de la source d'un fétichisme n'est cependant pas nécessaire pour le vivre de manière épanouie.
L'objet sur lequel le fétichiste jettera son dévolu plus tard peut être une source de réconfort, de consolation qui est apparue au début de ses émois sexuels. A titre d'exemple nous pouvons penser à l'enfant qui éprouve une forte excitation en apercevant la culotte d'une jeune fille. Plus tard, il pourra aller jusqu'à la dérober pour se frotter les parties intimes avec. L'orgasme et surtout l'excitation étant si intense, qu'il cherchera à reproduire cette expérience encore et encore, en essayant éventuellement d'amplifier cette sensation. Autre exemple : Un homme, maintenant fétichiste des collants, avouera que lorsqu'il était enfant, il venait se coucher aux pieds de sa mère, sa nourrice ou une autre femme portant elle-même des collants. Il se rappellera très bien du statut réconfortant et du bien-être apporté lors de ces moments. Le visuel, la douceur, la texture des collants sont alors autant d'éléments qui composent les collants et qui vont inconsciemment s'intégrer aux premiers émois sexuels.
Le fétichisme peut aussi naître d'une source de peurs, d'angoisses et de violences, et là, l'objet ou la chose devient quelque chose de rassurant, indispensable pour se libérer totalement et atteindre la sérénité nécessaire pour éprouver du plaisir sexuel. Par exemple, l'utilisation d'un martinet lors des réprimandes en étant enfant peut devenir un fétiche puissant.
Enfin, d'autres fétichismes peuvent se développer plus tardivement à l'adolescence. Il s'agit alors de stimulations apportées par différents types de médias comme des livres, bandes dessinées érotiques (dans lesquelles le fétichisme est très présent), films pornographiques ou vidéos consultées sur Internet. Ils vont faire partie des premières sources d'excitation et peuvent se développer progressivement au fil du temps ou ressurgir après de nombreuses années.
Fétichisme, paraphilie et légalité :
La paraphilie est le terme biomédical du mot "Perversion". Il désigne les pratiques ou attirances sexuelle qui sont considérées comme déviantes et hors-norme. Pour qu'une paraphilie soit diagnostiquée, il faut que l'objet de la "déviance", le fétiche soit la seule source de satisfaction sexuelle pendant une période d'au moins 6 mois et causer une détresse ou impliquer une violation du consentement d'autrui. C'est ce terme qui fait la différence entre la paraphilie, considérée comme une maladie, et le fétichisme. Les personnes atteintes de paraphilies sont dans une telle détresse, que la plupart du temps ils tentent de toute façon de se débarrasser de leur paraphilie.
Il existe une liste des paraphilies recensant jusqu'à 547 paraphilies, incluant de nombreux fétichismes, mais la liste est contestée car la limite entre "normalité", déviance et troubles psychologiques serait faussée. Les paraphilies (et donc de nombreux fétiches) étaient ainsi désignées en tant que trouble de la personnalité de sous-type psychopathe. Les fétichistes étaient donc évalués comme ayant des troubles de l'identité sexuelle avant que la limite soit bien établie. D'ailleurs, pendant longtemps, l'homosexualité faisait partie de cette liste de troubles.
Il faut donc distinguer les fétichismes inoffensifs et qui se déroulent entre adultes consentants et ceux qui ont le caractère d'une perversion, qui causerait une détresse personnelle, et dont le passage à l'acte constituerait nécessairement une atteinte à l'intégrité d'autrui, comme la pédophilie, par exemple, qui serait donc une paraphilie.
L’art et le fétichisme :
Le fétichisme se retrouve dans plusieurs formes d'art : la haute couture, le design, la photographie, le dessin, la musique... Il est de moins en moins rare d'apercevoir des tendances fétichistes dans certaines oeuvres. Une icône de cette tendance est la célèbre Dita von Teese, mannequin, strip-teaseuse et danseuse qui a fait du fétichisme, une marque de fabrique ou Luis Buñuel et son adulation évidente pour les pieds féminins, ont dévoilé les objets de leurs obsessions à travers leurs œuvres.
La bande dessinée érotique est sans conteste le support le plus riche en ce qui concerne le fétichisme. Depuis sa naissance et avec l'apparition des fumettis, il y a eu une féroce lutte contre la censure. Entre publications réduites, ventes sous le manteau ou dans des magasins spécialisés, la bande dessinée érotique a réussi à perdurer en offrant aux lecteurs d'autres sources d'excitation que la vision des sexes. Les auteurs créent alors des situations excitantes et érotisent des objets en touchant aux fantasmes et fétichismes inavoués.
La bande dessinée permet de créer les scénarios les plus inenvisageables et satisfaire toutes les perversions en quelques cases avec plus ou moins d'inventivité. Ne serait-ce que dans la plus connue du genre, "Le déclic" de Manara, sont présents, l'humiliation, la domination, la soumission, le bondage, le viol, l'agoraphilie ou même la zoophilie. Cette bande-dessinée se trouve pourtant facilement dans des grandes chaînes de distribution de même que d'autres titres pouvant comporter des pratiques incestueuses voire pédophiles, pratiques pourtant sévèrement réprimées dans notre société. Ces bandes dessinées échappent aujourd'hui à tout jugement dans une totale indifférence.
C'est le cas également d'une production encore plus caractéristique, celle des mangas dans lesquels le fétichisme est très présent avec plus ou moins de subtilité si ils sont "grand public" ou classés érotiques (hentai ou ecchi). Lingerie, bondage, soumission, domination, viol, pédophilie y sont fortement représentées. Cela va même jusqu'à la copulation avec des monstres imaginaires, influencé par des peintures de Hokusai Katsushika (1760-1849), ou avec des machines pénétrant par plusieurs orifices. La bande dessinée ne dispose d'aucune limite et en fait donc un média de prédilection pour les pratiques fétichistes.
Les objets sources de fantasmes :
Sur quoi fantasme un fétichiste ? Sur tout ! Et oui, une partie du corps, une situation, un vêtement, tout peut être objet d’adoration chez un fétichiste. Quelques exemples les plus courants:
- Fétichismes des uniformes médicaux, militaires, etc.
- L'exhibitionnisme, consistant à montrer en public ses parties intimes.
- Le voyeurisme, prendre plaisir à observer d'autres personnes nu(e)s ou dans leurs relations intimes.
- Le masochisme, prendre du plaisir dans la douleur.
- Le sadisme, prendre du plaisir en infligeant de la douleur psychologique et/ou physique.
- Fétichisme des matières telles que le cuir, le latex, le vinyle, le spandex, plastique la laine, etc.
- Fétichisme des parties du corps en général : pieds, nuque, nez, mains, etc.
- Fétichisme de certains vêtements : collants, petites culottes, chaussettes, lunettes, etc.
- Aimer se travestir, travestir ses partenaires, etc.
- Fétichisme des spécificités physiques : des femmes à lunettes, aux cheveux longs, courts, roux...
Il existe autant de fétichistes que d’objets de désir... Un panel aussi large que surprenant.
Au delà de ses formes et pratiques les plus répandues, certaines sont plus spécifiques et peuvent paraitre d'autant plus étonnantes pour les personnes qui ne les partagent pas. Là encore, la liste est loin d'être exhaustive. Elle est destinée à démontrer la variété des formes de fétichisme :
En voici quelques exemples :
- L'exhibitionnisme : fait d'obtenir du plaisir sexuel en s'exhibant (surtout en public), notamment en montrant ses organes génitaux ou en s'affichant lors d'une relation sexuelle, généralement illégale, dans les lieux publics non prévus à cet effet ;
- Le fétichisme : utilisation d'objets non-sexuels ou non-vivants ou de parties du corps d'une personne pour obtenir l'excitation sexuelle ;
- Le frotteurisme : excitation sexuelle obtenue par frottement contre des personnes non-consentantes ;
- La pédophilie : attirance sexuelle pour les enfants prépubères ou péripubères ;
- Le sadisme : plaisir obtenu en infligeant de la douleur ou des humiliations ;
- Le masochisme : plaisir obtenu en subissant de la douleur ou des humiliations ;
- Le transvestisme fétichiste : attraction sexuelle pour des vêtements du sexe opposé ;
- Le voyeurisme : plaisir sexuel obtenu en observant d'autres personnes, notamment dans leurs relations intimes, lorsqu'elles sont observées à leur insu dans un lieu privé ;
- La vincilagnia : excitation sexuelle obtenue par l'entravement (bondage) ;
- Le Self-Bondage : excitation sexuelle par entravement (bondage) sans partenaire ;
D'autres paraphilies rares sont regroupés sous l'intitulé Autres paraphilies non-spécifiés
- la scatologie téléphonique (appels téléphoniques obscènes) ;
- la nécrophilie (cadavres) ;
- le partialisme (fétichisme exclusif pour une seule partie du corps) ;
- la zoophilie (attirance envers les animaux) ;
- la coprophilie ou scatophilie (excréments) ;
- la klysmaphilie (lavements) ;
- l'urophilie (urine) ;
- l'emétophilie (vomi).
- Androphilie: Intérêt sexuel pour les hommes.
- Analloérotisme: Manque d'intérêt sexuel pour les autres.
- Éphébophilie: Préférence sexuelle pour les adolescents typiquement entre 15-19 ans.
- Gynéphilie: Intérêt sexuel chez les femmes.
- Teleiophilie: Intérêt sexuel chez les adultes. (opposé à la pédophilie, etc.)
Remarque: l'homosexualité, c’est-à-dire l'attirance sexuelle pour un individu du même sexe, et la bisexualité était considérée comme paraphilie par le DSM dans les premiers ouvrages du "Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux" et ont été supprimées à partir de la troisième édition en 1973.
Autres paraphilies possibles :
- L'acomoclitisme, ou l'attirance sexuelle pour les pubis rasés.
- L'acrotomophilie, ou l'excitation par l'idée d'avoir des relations sexuelles avec une personne amputée.
- L'apodysophilie, dans laquelle le sujet éprouve le besoin de se déshabiller entièrement et de se montrer nu dans n'importe quel endroit.
- L'asthénéophilie, ou excitation sexuelle provoquée par le fait d'être malade.
- L'autonepiophilie est l'attirance sexuelle pour les couches-culottes et par le désir d'être traité comme un enfant.
- L'axilisme, ou l'attirance sexuelle pour les aisselles.
- Le bouboupisme : excitation provoquée par le pincement des tétons par un partenaire ou par soi-même
- Le candaulisme : excitation provoquée par le spectacle d'une relation sexuelle de son partenaire habituel avec une une tierce personne (ou plusieurs).
- La chronophilie, ou l'attirance pour un partenaire d'âge complètement différent
- La cryophilie, excitation due au froid.
- La dendrophilie, excitation sexuelle provoquée par le fait d'avoir des relations sexuelles en contact avec les arbres et les plantes.
- L'échangisme, ou la sexualité de groupe avec échange de partenaire.
- L'émétophilie, ou l'excitation sexuelle pour le vomi.
- L'excessivophilie, ou l'excitation sexuelle provoquée par des pratiques à l'origine 'normales' mais portées à un degrés excessif.
- L'exobiophilie, ou le fantasme d'avoir des relations avec une créature extraterrestre. (cf Alien)
- Le fist-fucking, ou l'insertion de la main ou du poing fermé dans le vagin ou l'anus.
- La gérontophilie, c'est-à-dire l'attirance sexuelle pour les personnes âgées.
- Le godivisme, pulsion conduisant à s'exhiber à cheval et qui peut être considérée comme l'une des formes de l'apodysophilie. Par extension, amateur/voyeur de cavalières nues (le mot est construit en référence à la légende de Lady Godiva). L'exhibition à bicyclette peut être considérée comme une forme de godivisme.
- L'harpaxophilie, ou l’excitation sexuelle à l’idée d’un vol.
- L' hybristophilie, (du grec hybrizein, « commettre un outrage contre quelqu'un » et de phile, « qui aime »), ou l'attirance pour les personnes ayant commis des crimes (vol, viol, meurtre).
- L'hygrophilie (comprenant la nasomycinophilie, la dacryphilie, la salirophilie, l'urophilie, la coprophilie, etc.), ou l'attirance pour les sécrétions corporelles humides, gluantes ou visqueuses.
- L'infantilisme, ou l'excitation ressentie en jouant le rôle d'un enfant ou d'un bébé.
- La knismolagnie, ou excitation sexuelle par des chatouilles.
- La lactophilie, ou l'attirance sexuelle pour les femmes allaitantes.
- La loutérophilie, ou excitation sexuelle provoquée par le frottement dans une baignoire.
- La maïeusophilie, ou l'attirance sexuelle pour les femmes enceintes.
- Le mélangisme, ou la sexualité de groupe sans échange de partenaire.
- La météorophilie, ou excitation sexuelle provoquée par le fait d'être suspendu.
- La nanophilie, ou l'attirance sexuelle pour les gens de petite taille.
- La nasophilie (nez)
- La nécrodendrophilie, ou l'excitation provoquée par les actes sexuels en contact avec les arbres morts.
- L’ondinisme, ou l'excitation provoquée par l'urine.
- La pédiophilie, ou l'attirance sexuelle pour les poupées, les ours en peluche et autres jouets zoomorphes ou anthropomorphes.
- La podophilie, ou le fait d'être excité par les pieds.
- La pygmalionisme, ou le fétichisme des statues.
- La schoïnopentaxophilie, ou l'attirance pour les cordes de pendus.
- La scopophilie, ou l'attirance fortement marquée pour tous les spectacles sexuels : en support média (revues, cinéma, vidéo, internet, …) ou en réel (strip-tease, peep show, …) ; le scopophile ne cherche pas à se cacher ni à surprendre et se distingue en cela du voyeur.
- La sidérodromophilie, ou l'excitation sexuelle procurée par les trains; ce fantasme conjugue plusieurs facteurs : l'intimité du compartiment et sa promiscuité obligée, l'exhibitionnisme sans risque du train passant devant les habitations mais aussi les trépidations du train ; de nombreux récits érotiques ont le train pour cadre (notamment les toilettes des trains).
- la sitophilie, ou l'utilisation de la nourriture à des fins sexuelles.
- La somnophilie, excitation érotique provoquée par une personne qui dort, attirance sexuelle pour cette personne.
- La spermophilie, attirance sexuelle du sperme (et par extension de sa manipulation et de son ingestion).
- La tératophilie, ou l'attirance pour des êtres socialement considérés comme difformes, monstrueux, voire inhumains.
- La trichophilie, ou l'excitation sexuelle par les poils, les cheveux.
- La trimammophilie, ou le fantasme de la femme à trois seins.
- Le vampirisme, ou excitation sexuelle provoquée à l'idée de sucer le sang de son/sa partenaire (ou vice versa) pendant l'acte sexuel.
- La vorarephilie (ou voraphilie), excitation sexuelle à l'idée de manger une autre personne ou d'être mangé(e) par elle.
Les club fétichiste et soirée fétichisme :
Des lieux appelés clubs fétichistes, sont destinés aux personnes souhaitant exprimer leur fétichisme sans tabou auprès d'autres personnes ayant les mêmes attirances ou ayant des attirances complémentaires. Ces clubs peuvent avoir des thématiques constantes ou organiser des soirées spécifiques.
Dans les lieux qui ne sont pas destinés spécifiquement au fétichisme, des soirées thématiques peuvent être organisée plus communément appelées les "Soirées Fétish". Une règle commune à la plupart des clubs ou évènements est un code vestimentaire strict : il faut porter des tenues en cuir, en latex, ou clairement orientée "fétichisme" selon le thème de la soirée. Cette formalité évite les moqueries et railleries qui peuvent survenir en cas de mixité avec des personnes qui ne partagent pas ces fétichismes.
Les activités proposées dans les soirées fétichisme sont diverses. Il y a certaines soirées où pourront se dérouler des performances telles que du bondage, des expositions d'art photographique et graphique, performances d'érotisme underground, défilés de mode fétichiste...
L'attrait pour ce genre de soirée est simple : on peut y exposer librement ses fétichismes, choses quasi-impossible en public. Il est possible ainsi de s'habiller de ses matières préférées et discuter de ses pratiques sans crainte d'être jugé. Ces soirées, en plus d'être axées autour de divers fétichismes, incluent aussi le plus souvent la dominante BDSM. Il n'est donc pas rare de pouvoir croiser des Maître(sse)s et soumis(e)s.
